Alors bien sûr, certains voudraient qu’il n’y ait plus de commun, et le btsa gestion forestière va perdre une grande partie de son caractère national avec la semestrialisation et la nouvelle réforme du diplôme. Alors bien sûr, certains voudraient aussi que ce soit la guerre entre les écoles forestières ou entre les équipes enseignantes, pour le recrutement comme pour les formations proposées.
Heureusement, sur le terrain, les équipes échangent, discutent, innovent et savent pertinemment que c’est par l’échange, les activités communes ou le partage que tout le monde progresse et que les étudiants bénéficient de formations de qualité en lien avec les réalités professionnelles.
Aussi, suite à une discussion avec François Schouvert m’annonçant une tournée prévue en Haute-Savoie, il n’a pas fallu longtemps pour voir l’intérêt d’une journée commune entre étudiants et pour accepter de les aider sur cette tournée. Ce jeudi, c’est donc une journée commune entre les BTSA GF 2ème année temps plein de Mirecourt et de l’Iseta-ECA que nous avons partagé, avec, sur la commune de Sixt, une journée consacrée aux forêts à rôle de protection.
Risques naturels, rôle de la forêt face aux aléas naturels comme les avalanches ou les chutes de bloc, notion de protection active et passive furent au programme du début de journée. Ensuite, c’est à la gestion forestière que nous nous sommes intéressé en présentant aux jeunes la démarche qui est celle du guide de sylviculture de montagne des Alpes du Nord, une démarche partant d’un diagnostic stationnel et d’un diagnostic de peuplement, visant ensuite à définir un optimum de peuplement avant de nous guider sur l’opération à mettre en œuvre pour l’atteindre. Et rien de tel qu’un marteloscope , ici, dans le contexte d’une hêtraie et de chutes de bloc, pour étudier tout cela et pour mettre les jeunes en action sur ces différentes étapes essentielles à la décision forestière.
Partir de l’état actuel du peuplement et de l’étude des conditions de vie des arbres pour réfléchir au peuplement idéal par rapport aux fonctions jouées par la forêt avant de décider d’une intervention, n’est-ce pas ce qui devrait toujours guider les forestiers et à l’ISETA-ECA comme à Mirecourt, une démarche forestière finalement assez universelle.
Quant à la fin de journée, elle s’est évidemment passée par une découverte du cirque du fer à Cheval, plus grand cirque des Alpes, grand site de France et plus grande réserve naturelle de Haute-Savoie.
Plaisir et technique, partage et découverte, échange et bonne humeur, autant de choses qui doivent continuer à être cultivé et qui furent les jolis maîtres mots de cette belle journée.