Les étudiants du BTSA Gestion Forestière de ont eu l’opportunité de participer à une sortie enrichissante dans la Dombes, région réputée pour ses paysages mêlant étangs et forêts. Au programme, une rencontre avec Stéphane Martin, Gestionnaire Forestier Professionnel et membre actif de l’Association des Techniciens Forestiers Indépendants. Une occasion unique d’apprendre aux côtés d’un expert passionné, et de découvrir les enjeux de la gestion forestière sur le terrain.
L’une des meilleures façons d’appréhender le métier de gestionnaire forestier est de se confronter directement à la réalité du terrain. C’est dans cette optique que cette sortie a été organisée. Elle a permis aux étudiants de mettre en pratique leurs connaissances, en analysant une forêt typique de la Dombes. Cette propriété, à la fois boisée et traversée d’étangs, illustre parfaitement les défis rencontrés dans la gestion d’un milieu naturel complexe.
Le programme de la journée a débuté par un diagnostic stationnel. À l’aide du catalogue de stations de la zone, les étudiants ont appris à évaluer les caractéristiques du sol et du climat, facteurs essentiels pour établir une gestion forestière adaptée. Cette étape s’est suivie d’une analyse dendrométrique quantitative et qualitative du peuplement forestier. L’objectif était de fournir une évaluation précise de la forêt, indispensable pour élaborer un conseil sylvicole pertinent.
La gestion d’une forêt ne se fait pas au hasard. Elle repose sur des données objectives et un diagnostic approfondi, qui permettent de déterminer les actions à entreprendre pour répondre aux objectifs du propriétaire. C’est en s’appuyant sur ces informations que Stéphane Martin a guidé les étudiants à travers la construction d’un conseil forestier. Il leur a ainsi montré comment prendre en compte les spécificités de chaque forêt et ajuster les pratiques sylvicoles en fonction des besoins du terrain et des attentes des propriétaires.
Au cours de la sortie, l’accent a été mis sur l’évolution des peuplements feuillus, qui ont été traités dans le passé en taillis-sous-futaie. Les échanges ont également porté sur des sujets cruciaux comme la gestion du bois mort, l’importance de maintenir un couvert continu face aux enjeux du changement climatique, et la diversité des essences forestières. Ces discussions ont donc permis aux étudiants de comprendre l’importance de l’enrichissement des peuplements, mais aussi de saisir la réalité quotidienne du travail d’un technicien gestionnaire.
Pour confirmer leur diagnostic, les étudiants ont réalisé un inventaire pied à pied du peuplement forestier. Cette méthode permet d’obtenir des données précises sur le nombre de tiges, les essences présentes, ainsi que la répartition du bois (Petit Bois, Bois Moyen, Gros Bois) et de la surface terrière. Cette étape est cruciale, car elle permet d’ajuster les choix de gestion en fonction des caractéristiques exactes de la forêt.
Une des particularités de cette gestion, comme l’a souligné Stéphane Martin, réside dans le choix de prélever peu de bois. En effet, cette stratégie vise à capitaliser sur le peuplement existant, en étalant la récolte des anciennes réserves de chêne. En parallèle, l’enrichissement de la forêt avec des essences peu présentes dans le peuplement initial constitue une option intéressante pour améliorer la biodiversité et la qualité du bois.
La journée s’est conclue par un acte symbolique mais porteur de sens : la plantation de jeunes plants pour enrichir le peuplement. Ainsi, les étudiants ont contribué à la forêt de demain, une forêt qu’ils seront amenés à gérer tout au long de leur parcours professionnel. Ce geste marquait leur implication dans un projet à long terme, essentiel pour la préservation et l’évolution des écosystèmes forestiers.
Un grand merci à Stéphane Martin pour la qualité de ses explications et son partage d’expérience. Nous remercions également chaleureusement le propriétaire de la forêt, qui a généreusement permis à nos étudiants d’accéder à son domaine.
Les étudiants repartent ainsi avec une meilleure compréhension des défis liés à la gestion des forêts, tout en étant conscients de l’importance d’une approche raisonnée et mesurée pour préserver ces espaces naturels si précieux.